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Arrivages Rentrée 2020, les découvertes Indie

Arrivages Rentrée 2020 📦 les découvertes Indie

Un vent de découvertes souffle sur cette rentrée 2020. Voici un condensé de plusieurs vinyles ‘indie’ qui ont débarqués dans ma collection.

Tops, "I Feel Alive"

Tops – « I Feel Alive »

Au Canada, on sait faire de la bonne musique. Et même lorsque le pays flirte avec la Pop Music (une spécialité généralement plus scandinave), la réponse est surprenante.

Avec « I Feel Alive », le groupe Tops, présent depuis 2011 sur la scène indépendante canadienne et mené par la délicieuse Jane Penny, propose un album qui rend clairement hommage aux sonorités eighties, un chassé croisé entre ABBA et Fleetwood Mac, saupoudré légèrement d’un bon Carpenters.

Enregistré entre Montréal et Berlin, l’album est le compagnon idéal d’un road-trip campagnard et ensoleillé. Un album qui fait du bien aux z’ouilles et qui a été proposé en édition limitée grise splatter. Le vinyle classique noir est, quant à lui, toujours disponible sur le Bandcamp du groupe.

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Alex Henry Foster & The Long Shadows – « Windows In The Sky »

Transcendental, réel, ressenti et profondément immersif, « Windows In The Sky » est un album hors du temps et pourtant si actuel. Une exploration introspective dans un Rock Progressif ambiant maîtrisé où chaque maux amène un phrasé à la résonance particulière.

C’est la force d’Alex Henry Foster, un artiste montréalais (ex Your Favorite Enemies), véritable chef d’orchestre de vie, qui se donne sans mesure et sait se connecter à son public avec une sincère humanité. Ses chansons ont le courage et l’urgence de ses nombreuses émotions personnelles vécues, qu’elles soient passées ou futures.

Dans cet album – écrit au Maroc, après le départ pour les cieux de son paternel – on traverse à ses côtés les nombreuses vagues musicales qu’il nous communique. Les multiples ambiances et couleurs de ce premier opus solo ont le don d’hypnotiser l’instant et de faire réfléchir son auditeur. Chaque chanson forme un tout solidaire.

Dans son parcours, il n’a pas non plus oublié de créer une ode au support vinyle en intégrant sa propre usine de pressage à même son studio d’enregistrement situé dans une ancienne église catholique de Drummondville rachetée en 2010.

C’est désormais accompagné de son groupe The Long Shadows qu’il vogue à la rencontre de son public. Une tournée est d’ailleurs prévue entre Mai et Juillet 2021 à travers toute l’Europe.

En 2020, l’album bénéficie d’une réédition en vinyle noir. Bien sûr, les plus collectionneurs auront déjà dans leurs étagères les éditions spéciales publiées en 2018 en vinyle ‘transparent splatter vert’ ou en ‘vert océan marbrée’.

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Shura, "Forevher"

Shura – « Forevher »

C’est en Angleterre que l’on retrouve une artiste intrigante : Shura. Une artiste, aujourd’hui installée à Brooklyn, peu connue en France, qui est revenue avec un second album éclairé, électronique et inspiré. Une femme de caractère qui affiche clairement sa différence.

« Forevher » – puisque c’est de lui que l’on parle – est aussi sublime graphiquement que musicalement. L’album décoche un coup de pied dans la fourmilière des artistes pop-electro féminines. Christine & The Queens a intérêt à bien se tenir !

Des morceaux comme « Religion (U Can Lay Your Hands On Me) », « Skyline, Be Mine », « Bklynldn » ou « Forever » sont parfaitement produits.

Une édition vinyle limitée et numérotée à 500 exemplaires en ‘Bleu Splatter’ avait été proposé par Vinyl Me, Please. À l’heure où j’écris ces lignes, d’autres variantes en vinyle sont encore disponibles sur le store de Shura.

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The Midnight, "Monsters"

The Midnight – « Monsters »

Le groupe américano-danois The Midnight s’est imposé en quelques années comme une référence sûre en synthwave retro. Bon nombre de groupes ont tenté de les égaliser (comme les anglais Wolf Club, les Australiens September 87 ou les américains Kalax et Lazerhawk), mais The Midnight intègre à leurs compositions le supplément sonore qui fait toute la différence.

Immédiatement reconnaissable à leurs sonorités hyper travaillées et étant les seuls à avoir osé intégrer le saxophone, le groupe vient de délivrer son meilleur opus depuis « Nocturnal ». Voici donc « Monsters », signé chez Counter Records, un album totalement réussi qui se présente en double vinyle ‘mauve splatter’, le tout pressé aux États-Unis.

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Haru Nemuri, "Lovetheism"

Haru Nemuri – « Lovetheism »

Après un premier album majestueusement bien reçu par le public, l’une des plus atypiques des artistes japonaises indépendantes revient sur le devant de la scène avec un second album intelligemment baptisé « Lovetheism ».

Beaucoup de fans attendaient le retour de la retentissante Haru Nemuri. Aucune déception à signaler, car l’évolution artistique est réussie. Les quelques failles de « Haru To Shura » ont été revues. Ce nouvel album cuvée 2020 s’offre ainsi plus accessible à tous ceux qui seraient réfractaires à la J-Pop croisée avec le Rock.

Signée chez Specific Records, le label de La Face Cachée, la fabrication des vinyles 180 grammes de l’album a été divisée en trois : un vinyle ‘rouge carmine’, un vinyle ‘gris foggy’ et un vinyle ‘or glacé’. Chaque édition a été limitée à 333 exemplaires.

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Cherry Glazerr, "Stuffed & Ready"

Cherry Glazerr – « Stuffed & Ready »

Pourquoi le Rock reste t’il une spécialité anglophone ? Vous trouverez plusieurs éléments de réponse au sein de ce quatrième album de Cherry Glazerr. Un groupe d’expérience dont Clementine Creevy, sa principale meneuse, entretient un rapport tout particulièrement affectueux avec sa guitare.

Si, au temps de « Nevermind », Kurt Cobain avait imaginé des enfants du Grunge, il n’aurait pas imaginé mieux. « Stuffed & Ready » est dopé à l’adrénaline, les cordes de guitare chauffent, et cette combinaison forme une belle cohérence. Rajoutez à cela une production réussie et un mixage ‘à la californienne’ du plus bel effet, et vous obtenez un album composé de dix morceaux costauds.

La version vinyle a uniquement été proposée aux États-Unis sous trois variantes : un vinyle noir classique, un vinyle rouge et enfin un vinyle orange marbré.

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Beach House, "7"

Beach House – « 7 »

Un groupe pas si nouveau puisque, comme l’indique le chiffre de son album, il en est à sa septième création. La création sacrée ? Très certainement, tant cet opus a le don de vous faire voyager en bonne Dream-Pop qu’elle se doit. En isoler un morceau devient un sacrifice qui peut abîmer toute une sublime structure musicale.

Œuvrant depuis 2004, le duo américain – constitué de Victoria Legrand (nièce de Michel Legrand) et Alex Scally – a décidé de partir sur de nouvelles bases et s’autoriser à sortir du cadre. Éveiller sa créativité commence aussi par une forme de confort ; c’est ainsi la naissance d’un home studio dans lequel les deux musiciens vont s’avérer prolifiques. C’est ainsi que « 7 » s’avère l’album parfait pour vous faire monter au septième ciel, et côtoyer les étoiles.

Trois éditions vinyles distinctes ont été publiées : une version blanche transparente, une version blanche opaque et une version jaune.

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Bat For Lashes, "Lost Girls"

Bat For Lashes – « Lost Girls »

Derrière Bat For Lashes se dissimule Natasha Khan, une artiste aux origines anglo-pakistanaises en provenance de Brighton qui – après s’être installée à Brooklyn – a aujourd’hui posé temporairement ses valises dans un quartier mexicain de Los Angeles.

Elle qui œuvre depuis 2006 dans le sillon musical anglophone a eu le temps d’effectuer plusieurs premières parties pour Coldplay ou encore CocoRosie. Désormais, son contrat avec une major a pris fin. La voilà libre de créer sans contraintes.

C’est donc tout naturellement que la créative Natasha – en parallèle à l’écriture d’un film – s’est attelée à concevoir le cinquième album de sa discographie : « Lost Girls ». Un titre en référence à « Lost Boys » (« Génération Perdue »), un film des années quatre-vingt qui mettait en scène un gang de garçons vampires. Pour son album, Natasha a préféré opter pour des filles vampires.

Ce cinquième album est un bonbon rempli de douceur. L’utilisation de l’électro augmente ce côté ‘cocooning’. Mais ne vous y méprenez pas ; quelques phrasés ci-et-là vous rappelle que cette belle ambiance dissimule, en réalité, une facette beaucoup plus dark.

Le vinyle de l’album a été publié sous quatre versions différentes : un vinyle blanc transparent splatter (édition ‘Sunrise’), une version Tie & Dye rouge/mauve (édition ‘Sunset’), une version grise exclusive pour Urban Outfitters, et enfin une version noire classique.

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Now Now, "Saved"

Now, Now – « Saved »

Dans la famille Emo, je demande le groupe qui se réinvente. Now, Now est en quête d’un éternel ‘maintenant’, alors que le groupe ne date pourtant pas d’hier ; depuis 2008 pour être précis. C’est dire le chemin déjà parcouru.

Pendant huit ans, Now Now aurait pu continuer à être la formation-miroir des Chvrches ; une fille, deux hommes… si l’un des deux mâles du groupe n’avait pas quitté le groupe un an avant l’arrivée de leur troisième album « Saved ». La chanteuse KC Dalager est bien l’exact contraire de Lauren Mayberry, mais l’investissement artistique demeure identique.

Dans ce troisième opus, une maturité stylisée fait immédiatement effet. Les premiers morceaux s’accrochent rapidement à vous. Vous êtes rapidement hypnotisés par leur efficacité : « SGL », « MJ » ou encore « AZ » sont aussi originaux que leurs noms. L’album qui suit est une expérience de plongée dans un bain Pop, flirtant légèrement avec le Rock, qui ne pourra pas vous laisser insensible, si d’aventure cela correspond à vos voyages musicaux habituels.

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Shey Baba, "Requiem"

Shey Baba – « Requiem »

Musicalement, ce n’est pas le plus joyeux des albums de 2020, mais c’est certainement l’un des plus intéressants à découvrir. Shey Baba est un artiste-ovni, comme on aimerait en voir plus souvent dans la sphère Pop européenne. Hybride de part ses origines

Ce qui est d’autant plus dommage, c’est que le grand public soit totalement passé à côté de ce phénomène musical, pourtant signé chez Virgin EMI. Son premier album, baptisé « Requiem », est une cathédrale vocale, avec d’innombrables paillettes sonores autour. C’est une rencontre entre plusieurs genres, une fusion de styles qui créé quelque chose de différent.

« Requiem » souffre d’une mauvaise distribution sur le marché du vinyle, et il n’est pas garantit que vous puissiez le commander assez facilement en boutique. Pour le dénicher, il vous reste désormais le marché de l’occasion. Sur le site de l’artiste, de nouvelles copies en vinyle seront bientôt stockées.

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