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Les Merveilleux Vinyles du Japon

Les Merveilleux Vinyles du Japon

C’est au Japon que vous retrouverez les meilleurs vinyles au monde ; le pays du Soleil-Levant a toujours voué un culte à tout ce qui pouvait, de près ou de loin, toucher le monde culturel, au point d’en prendre énormément soin. Dans le monde vinylistique, il n’est pas donc pas rare de croiser des pressages japonais originaux dans un état exceptionnel, même si ils ont trente ans d’âge… Oui, c’est ça le Japon : des vinyles généralement bien conservés, et surtout une précision sonore exceptionnelle. Les méthodes de gravure au Japon sont reconnues comme étant fiables et, encore aujourd’hui, les meilleurs usines de gravure se situent au Japon. Pour l’occasion, voici quelques pressages japonais qui se cachent à l’intérieur de ma collection…


The Beatles – Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
(Parlophone)

On le sait, les Japonais excellent dans le monde du son. Alors quoi de mieux qu’un Beatles gravé au pays du Soleil-Levant pour révéler quelques couleurs sonores enfouies ?

Ce pressage japonais du « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » a été remasterisé numériquement puis pressé avec le system DMM (Direct Metal Mastering). Cette réédition de 2003 s’avère donc très intéressante pour son aspect sonore d’une grande qualité.


David Bowie – Blackstar
(Sony Records Int’l)

L’étoile noire devient une étoile rouge. Ce vinyle, publié presque un an jour pour jour avant la mort de David Bowie, est une édition exclusive créée spécialement pour l’exposition itinérante « David Bowie Is » lorsqu’elle s’est déroulée au Japon.

Cette édition ne renferme pas l’intégralité de l’album. Elle est seulement composée de trois morceaux, dont deux versions Edit de « Lazarus » et « I Can’t Give Everything Away ». On y retrouve également un poster de 30 x 30 cm, incluant les paroles de ces chansons en Anglais et en Japonais.


Michael Jackson – Off The Wall
(Epic)

Le premier album solo de Michael Jackson a – bien entendu – bénéficié de pressages nippons. Le pressage présenté ici fait partie des premiers pressages japonais de l’album parus en 1979.

Là, c’est surtout la bande de papier (communément nommée OBI dans le monde vinylistique) qui a connu beaucoup de variations à cette époque, passant du gris au rose, en passant par ce vert/jaune présenté ici.


Michael Jackson – Thriller
(Epic)

Ils n’existent pas énormément de pressages japonais de l’album «Thriller ». Ils ont tous été publiés en 1982 et arborent un OBI de couleur sur la tranche gauche.

Le pressage présenté ici bénéficie d’un OBI bleu impimé avec un macaron jaune, le tout f lanqué d’un sticker en or représentant l’Empire State Building de New York.


Michael Jackson – Thriller (Picture-Disc)
(Epic)

Ce picture-disc de «Thriller » est une petite merveille. Magnifiquement fabriqué, il reprend au recto une photo promotionnelle de Michael et au verso l’artwork d’origine de l’album.

A l’inverse de son cousin américain, ce picture-disc est beaucoup plus graphique. Et question sonorité, c’est très qualitatif.


Jean-Michel Jarre – Oxygène
(Polydor)

«Oxygène » est clairement l’album pour lequel Jean-Michel Jarre doit tout son succès. Paru un an après la sortie française de l’album, le pressage japonais d’ « Oxygène » s’habille d’un OBI noir et s’accompagne d’un feuillet recto-verso rédigé en japonais pour les crédits.

A l’époque, ce pressage issu de la série « 100 Years Of Recorded Sound 1877-1977 » a été fabriqué par Polydor K.K., la division japonaise du label Polydor, avant de disparaître quelques années plus tard sous le label Universal.


Jean-Michel Jarre – Equinoxe
(Polydor)

Hormis une version promotionnelle (avec macarons blancs) et une version avec une pochette alternative, l’album « Equinoxe » s’est vu publié au Japon sous ce très beau pressage orné d’un OBI bleu et accompagné d’un feuillet recto-verso pour les crédits.

Ce vinyle a été publié en Mars 1979, soit quelques mois après la sortie française.


Kiss – Chikara
(Polystar)

Ce picture-disc est une version pirate de la compilation japonaise intitulée « Chikara » qui fût publiée en 1988.

Puisque aucune version vinyle n’existait dans le commerce, ce picture-disc a fini par être publié en 1996, reprenant la tracklist exacte, dont une version extended du morceau « I Was Made For Lovin’ You ».


Pink Floyd – Atom Heart Mother
(EMI)

La pochette vache de Storm Thorgerson s’habille d’un OBI blanc pour ce pressage japonais. Ce vinyle a été fabriqué en 1978 par Toshiba EMI Ltd, et fait partie d’une vague de rééditions d’albums de Pink Floyd démarrant par la référence EMS.


Queen – Jazz
(Elektra)

L’album « Jazz », incluant un titre enregistré en France (« Don’t Stop Me Now »), a marqué les esprits américains à cause de son poster représentant des femmes nues sur des vélos. Mais si l’Asie est pudique, elle n’en a pas moins retirer ce poster que l’on retrouve dans ce pressage vinyle de 1978, fabriqué par Warner-Pioneer Corporation pour le territoire japonais.


Ritchie Blackmore’s – Rainbow
(Polydor)

L’album « Rainbow » par Ritchie Blackmore (ex-Deep Purple) publié en 1975 est devenu mondialement culte. Voilà pourquoi il existe aussi énormément de rééditions de cet album au Japon. Ce pressage vinyle est une édition tardive, datant de 1980, et fabriqué à l’époque par Polydor K.K. Il comporte aussi l’un des OBI les plus larges de toutes les rééditions vinyles japonaises qui existent pour « Rainbow » et aussi le plus graphique. On y voit notamment – imprimé dessus – le visage de Ritchie Blackmore. Deux ans plus tard, une pressage avec un OBI noir faisait son apparition.


The Rolling Stones – Some Girls
(Promotone)

Voici « Some Girls », un album phare du groupe publié à la fin des années quatre vingt et renfermant « Miss You », « Lies », « Shattered » ou encore l’excellente « Beast Of Burden ». Mais c’est aussi la pochette de l’album qui, à l’époque, sera l’objet de la controverse. Les différentes photos utilisées pour cette pochette représentaient plusieurs stars féminines, notamment Brigitte Bardot, Maryline Monroe, Farah Fawcett, Liza Minelli, Jane Mansfield, Gina Lollobrigida, et bien d’autres… Mais certaines d’entre elles ont protestés contre l’utilisation de leur image, Brigitte Bardot la première. Du coup, les éditions suivantes ont censurées leurs visages.

Toutefois, au Japon, les visages n’ont pas été censurés. Pour preuve, ce pressage vinyle japonais de 1978 regroupe toutes les photos des stars en question. Il n’a jamais été réédité en vinyle sur le sol japonais, donc aucune version vinyle avec pochette censurée n’a véritablement existé au pays du Soleil-Levant. Le pressage présenté ici a été publié une douzaine de jours après le pressage original américain.


Scorpions – Tokyo Tapes
(RCA)

Voici certainement l’un des plus beaux pressages qui existe pour « Tokyo Tapes », le premier album live officiel des Scorpions, enregistré – comme son nom l’indique – à Tokyo au Nakano Sun Plaza Hall en 1978.

Fabriqué par RVC Corporation, une filiale japonaise de RCA créée en 1975, il ne reprend absolument pas la pochette originale de l’album ; et c’est justement ce qui donne à ce pressage tout son caractère. Flanqué d’un OBI bleu géant, on y voit une rose rouge et – en son centre – un scorpion en argent imprimé avec un effet 3D brillant. Un autre pressage de cet album existe, reprenant le même procédé d’impression, mais cette fois-ci accompagné d’un OBI rouge.


Scorpions – Blackout
(RCA)

Voici le seul pressage japonais vinyle connu de l’album « Blackout », jamais réédité sur le sol nippon. L’OBI est rose/mauve avec le logo des Scorpions en en-tête, surplombé par le logo RCA. Il a été publié en 1982, l’année de sortie de l’album.


Scorpions – Love At First Sting
(RCA)

Encore un beau pressage japonais de l’album « Love At First Sting », contenant les morceaux « Rock You Like A Hurricane », « Big City Nights » ou encore l’incontournable « Still Loving You ».

Ce pressage est, une nouvelle fois, le seul connu sur le sol japonais ; aucune réédition n’existe à ce jour sur le sol nippon. A l’époque, seul l’OBI a été réimprimé ; en effet, il en existe deux ; le premier indique que le pressage a été effectué à partir de matrices mères directement importées d’Allemagne. Le second – présenté ici – se contente uniquement d’afficher le logo ‘Digital Mastering’.


Vangelis – Antarctica (Soundtrack)
(Polydor)

Comment passer à côté de ce pressage japonais du film de Koreyoshi Kurahara : « Antarctica » ? Cet album magnifique, composé par le musicien grec Vangelis en 1983, a été très bien mis en valeur pour sa version vinyle au Japon. Il a bénéficié pour sa pochette d’un procédé d’impression appelé gaufrage à chaud, ce qui lui donne un aspect brillant à la lumière. Concernant l’aspect sonore, c’est tout simplement splendide. Ce pressage est accompagné d’un OBI fin de couleur bleu.


Godzilla Soundtrack Themes & Suites
(King Records)

Ce pressage a été publié en 1984 chez Star Child, filiale de King Records, un label nippon spécialisé dans les films d’animation et autres films de genre. C’est en réalité une compilation de morceaux issus des différents films qui existent autour de « Godzilla » (« King Kong Contre Godzilla », « Les Envahisseurs Attaquent », « Mechagodzilla Contre-Attaque » ou encore « Le Fils de Godzilla »). A l’intérieur, on y retrouve un magnifique livret en noir et blanc reprenant tous les crédits, le tout illustré de plusieurs photos extraites des différents films.


Godzilla, Deluxe Edition (Picture-Disc)
(King Records)

Encore un pressage japonais concernant Godzilla, et – une nouvelle fois – une compilation de morceaux issus de plusieurs films entourant l’univers du monstre sortis entre 1951 et 1984. La pochette et le poster intérieur reprennent des photos du film « Le Retour de Godzilla » réalisé par Koji Hashimoto.

Mais le côté surprenant de ce pressage est, sans nul doute, son vinyle ; un picture-disc avec une magnifique illustration imprimée de Godzilla au verso. Un vrai bonheur de faire tourner ce petit bijou sur sa platine !


John Carpenter – Halloween (Sountrack)
‘Spacesizer 360 System Recording’
(Columbia)

Voici la cultissime bande originale du film « Halloween » de John Carpenter, édité sous le label Nippon Columbia. À mon sens, c’est l’un des plus beaux pressages de cette bande originale. Il a été publié en 1979, soit une année après la sortie du film et, donc, le plus proche chronologiquement de la période où on le projetait en salles. Pourtant, cette version est musicalement très éloignée de celle qui sera publiée quatre ans plus tard. La raison est simple : il s’agit en réalité d’un réarrangement construit à partir des compositions originales de John Carpenter et interprété par l’Orchestre Philharmonique de la ville de Bowling Green (située dans l’Ohio, aux États-Unis). Le tout est entrecoupé de nombreux authentiques dialogues extraits du film (ces derniers sont d’ailleurs retranscrits dans un livret glissé à l’intérieur de la pochette).