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Oakman et le vinyle des étoiles : « Violent Oblivion »

Et si je vous parlais d’un groupe indépendant qui a de l’énergie à revendre ? Bienvenue dans l’univers de Oakman, un trio français plein de ressources qui a publié « Violent Oblivion », un premier album ambitieux et prometteur (disponible en vinyle). Mise en lumière.

Vous le savez, j’apprécie grandement les écossais Chvrches, et plus particulièrement sa chanteuse Lauren Mayberry – dont j’attends toujours impatiemment le premier album solo. Avec le temps, la Synth-Pop – dans laquelle s’inscrit le groupe – est devenue une spécialité britannique, véritable descendante de la scène New Wave et Punk. Mais qu’en est-il de l’autre côté de la Manche ? Si l’on cherche un peu du côté de la France, et si l’on est un tantinet curieux, on trouve alors une formation armée d’un talent à toute épreuve. Une formation ambitieuse, prometteuse, et capable d’amener à son public un univers à la fois mûr, doux, rageur, et hypnotique, tout en se positionnant comme une digne héritière de ce genre musical exigeant.

Voici Oakman, composé de trois artistes d’une trentaine d’années – une fille et deux frangins – répondant au nom de Marine Lanzillota (chant lead/guitare), Gérémia Gayaud (basse) et Jesse Gayaud (chant/batterie). Et le temps passe vite pour eux. Alors que la formation lyonnaise fêtera bientôt le huitième anniversaire de son premier EP autoproduit (« Waterscape »), qu’elle soufflera la sixième bougie de son second EP (« Plastic World ») – mixé aux États-Unis par Sam Pura – et célèbre à peine les 5 mois d’existence de son troisième EP « SCP », voilà que débarque déjà son premier album (« Violent Oblivion »), ici produit par Bertrand Poncet et publié sur le label indépendant italien Rude Records (fondé en 2000). Il se pare d’une édition vinyle splatter noir et blanc, soigneusement préparée par les polonais de chez 8 Merch.

Après la spatiale « Missed Connections », la belle et piquante « Spiral », cet opus se révèle et délivre un premier climax durant les trente dernières secondes de « I Wish Myself To Be Happier », une chanson impactante qui démontre que les trois lyonnais en ont sous le pied. Je retiens également « Letter To Them », une petite pause acoustique qui précède la chanson-titre de l’album « Violent Oblivion » qui, elle, vient faire vivre un moment suspendu à l’auditeur. On flotte, on navigue, avant de repartir vigoureusement dans le vaisseau spatial Oakman, direction « Air Hunger », la punchy et groovy « Acte Manqué » ou la très amoureuse « Love Picture Soundtrack ». Puis, il est temps de traverser un dernier portail. Dans un ultime big bang résonne « …Faraway In Space, Forever », puis me voilà revenu à la réalité. Quel voyage !

Grâce à un mélange savamment dosé d’acoustique et de sons électroniques, le premier album de Oakman – dont les thèmes tournent autour de l’acceptation de soi, l’amour ou encore la culpabilité – est un petit bijou efficace, accessible et passionné, avec la petite touche française que l’on aime tant. C’est un peu comme si vous leviez les yeux vers le ciel lors d’une nuit étoilée, et qu’une étoile qui scintille plus fort qu’une autre vous invite à mieux la connaître Bien vite, les morceaux de Oakman vous deviendront familiers. Une douce révolte et une belle cohésion… c’est tout ça Oakman.

Le groupe a également la fâcheuse manie de ne pas tenir en place ; toujours en voyage, le trio s’est autant produit sur scène en Italie qu’au Japon, en passant par l’Angleterre et l’Écosse, ou encore les États-Unis pour le ‘France Rocks Summer Fest’.

Ainsi, Oakman reste fidèle à ses habitudes, avec 13 nouvelles dates déjà entamées depuis début Mai. Parmi elles, un passage au Supersonic à Paris, mais également à La Laiterie de Strasbourg, avant un envol vers l’Angleterre, direction Bristol, Newcastle, Glasgow, Manchester, Londres ou encore Birmingham.

Dans leur passif, le groupe a assuré la première partie de Enter Shikari au Bataclan de Paris ou encore de Basement et de Bukowski, et ont partagé la scène avec les ZZ TOP au Printemps de Pérouges.

Je vous encourage vivement à regarder la vidéo de leur passage à la Halle Tony Garnier pour le ‘Slam Dunk Festival’ réalisée par Aurélien Mariat, durant lequel de belles vibrations se sont fait ressentir ; une belle communion et un sublime moment partagé entre un public séduit et trois jeunes gens qui vivent leur plus beau rêve.

Keep going on, Oakman – et ne lâchez rien !

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