28 Mar VINYL HAUL ✳️ mes achats du 1er Trimestre 2022
Les trois premiers mois de l’année sont passés, c’est l’heure de faire un premier bilan. Voici mon Vinyl Haul pour ce 1er trimestre 2022.
Tori Amos
« Ocean To Ocean »
Tori Amos est une artiste fascinante, apportant toujours un style unique et reconnaissable. Le secret ? Un son de piano enchanteur complété par des accords intelligents. En 2022, Tori est de retour avec son 16ème album studio, toujours aux côtés du fidèle batteur/producteur américain Matt Chamberlain. L’album a été enregistré conjointement en Californie, puis dans le Massachussetts et enfin dans les Cornouailles en Angleterre. Ici, l’artiste opère par instants un retour vers les sonorités de l’album « To Venus And Back » de 1999. Une petite merveille à écouter posément.
Prince
« The Rainbow Children »
Les rééditions des albums de Prince sont légion depuis que l’artiste nous a quitté. Toutefois, il est toujours possible de retrouver les pressages originaux de ces albums dans certains bacs. « The Rainbow Children » faisait partie de ces opus qui n’avaient pas encore été republiés, avant que la division Legacy chez Sony se charge de le rééditer en 2020 aux États-Unis, en Europe et au Japon. Pour autant, le pressage original reste un collector, et cela est bien compréhensible, puisqu’il représente une période prolifique pour l’artiste qui ouvre ici une grande parenthèse Jazz/Fusion et spirituelle dans sa carrière, tout en pré-annonçant l’album studio « One Nite Alone… » qui débarquera un an plus tard…
Étienne De Crécy
« Super Discount »
25 ans ont déjà filé… que le temps passe vite. En 1996, c’était la grande explosion de la French Touch. À cette période, les pionniers s’expriment. C’est le cas du génial Étienne De Crécy qui ouvre une grande porte d’expression artistique avec le projet « Super Discount ». S’y engouffrent plusieurs artistes dont le talentueux Alex Gopher, Motorbass, ou encore les non moins célèbres AIR. Même si le projet connaîtra deux suites, le premier de la série est devenu culte. L’édition 25ème anniversaire revient sur la première mouture du pressage de l’époque qui était divisé en 4 vinyles 10 pouces. C’est donc un véritable retour aux sources, avec deux morceaux par face, le tout agrémenté par des pochettes brillantes et en or. Une belle édition limitée à 500 exemplaires qu’il ne fallait pas rater en fin d’année 2021.
Les Sages Poètes de la Rue
« Qu’est-ce Qui Fait Marcher Les Sages ? »
Come back dans les nineties. Le son culte des Sages Poètes de la Rue s’impose en 1995 avec un premier album capté par Jimmy Jay, déjà aux manettes chez Ménélik la même année, ou encore chez MC Solaar quatre ans plus tôt. Une collaboration qui ne datait pas d’hier puisque nos trois artistes français avaient déjà collaboré avec Jay, notamment pour la compilation « Les Cool Sessions » en 1993. Les Sages Po’ (comme toute une génération les surnomme) avaient également figurés sur la B.O. du film « La Haine » un an plus tard. « Qu’est-ce Qui Fait Marcher Les Sages ? » s’est vendu à environ 100 000 exemplaires, et renferme notamment la chanson « Tout le Monde dans La Ronde » où participe Booba, alors à ses débuts. Ce premier opus aux accents jazzy est devenu un classique du Hip/Hop français. En 2022, le label Diggers Factory l’a édité sous un pressage exclusif orange (désormais sold out).
Rinôçérôse
« Installation Sonore »
Il y a des groupes comme ça dont le nom vous semble inconnu, mais qui ont sérieusement installé une signature. Ici, on parle d’Électro-Rock, un genre musical que les français ont longtemps encensé. L’album « Installation Sonore » apparaît dans les bacs en 1997, et c’est à ce moment que le public découvre Rinôçérôse, un duo magique composé par Jean-Philippe Freu et la bassiste Patrice Carrié, deux montpelliérains, qui enregistreront cette petite merveille hybride sous le soleil espagnol. Avec lui, nos musiciens rencontrent très vite le succès, jusqu’à suivre Moby en tournée durant l’année 2000. Les vingt années suivantes, le groupe fera plus de 700 concerts dans le monde, et leur musique se retrouvera utilisée bon nombre de fois dans des spots pub (Apple, McDonald’s, Daniel Hechter, M6 Mobile ou encore Victoria’s Secret).
Jerry Lee Lewis
« Last Man Standing »
Onze ans après l’excellent « Young Blood » paru en 1995, Jerry Lee Lewis revenait dans les bacs en 2006 plus en forme que jamais avec « Last Man Standing ». Un album hautement collaboratif puisqu’il fût enregistré avec une pléthore de musiciens célèbres présents dans le sillage de celui que l’on surnomme ‘Le Killer’. Le résultat est un festival de morceaux et de reprises Rock And Roll et Country, interprétés aux côtés de Bruce Springsteen, Mick Jagger & Ronnie Wood, George Jones, Kid Rock, Jimmy Page, Eric Clapton, Ringo Starr, et j’en passe… En 2022, le tout a été pressé pour la première fois en vinyle sur le label anglais Demon Records.
Steven Price
« Last Night In Soho »
Un de mes films coup de cœur pour l’année 2021 est celui d’Edgar Wright : ‘Last Night In Soho’. Un film qui s’avère incomplet sans sa bande originale. Ou devrais-je plutôt dire sans SES bandes originales, car la bande son a été divisée en deux ; d’un côté une tracklist vintage, et de l’autre un album ambiance… Pour cette dernier, c’est le génial Steven Price qui est aux commandes (souvenez-vous de son travail pour ‘Gravity’). Sur ce master, on retrouve également la géniale reprise « Downtown » par Anya Taylor-Joy ou encore « There’s Always Something There To Remind Me » mené par Sandie Shaw. Pour les éditions vinyles, il faudra regarder du côté de chez Mondo qui a édité deux pressages colorés bien distincts. La version ‘ambiance’ est reconnaissable à sa très belle illustration signée Paul Mann.
Tom Holkenborg
« Army Of The Dead »
Dans la série ‘bande originale de film Netflix’, je demande ‘Army Of The Dead’. Qu’on l’aime ou non, ce film a apporté durant l’été 2021 de la couleur au genre ‘film de zombies’. Côté soundtrack, c’est Tom Holkenborg (plus connu sous le pseudo de Junkie XL) qui s’est chargé d’habiller musicalement le tout. Déjà aux manettes pour ‘Alita : Battle Angel’, il continue ici sur sa lancée en proposant une B.O. moderne, électronique et expérimentale. C’est le label Waxwork Records qui a publié l’édition vinyle, à la fois sur le sol américain et canadien. Sa particularité ? Une pochette en die-cut qui s’ouvre tel un coffre-fort (en référence au scénario du film). À l’intérieur, deux vinyles fluos du plus bel effet.
Jerry Goldsmith
« Basic Instinct »
Bande originale absolument culte, ‘Basic Instinct’ est signée Jerry Goldsmith, à qui l’on doit le thème de ‘Poltergeist’, ‘Gremlins 2’, ou encore la soundtrack de ‘Alien’. Il faut dire que tout le monde connaît le thème de ‘Basic Instinct’ qui est rentré dans l’inconscient collectif. Jusqu’à présent, cette B.O. n’était disponible qu’en Corée du Sud, publié en 1992, à la sortie du film. Fort heureusement, pour les plus aficionados, le label espagnol Quartet Records a réédité l’enregistrement sous un pressage de qualité (proposé en double vinyles rouges transparents, ou double vinyles noirs).
Don Peake
« The People Under The Stairs »
‘Le Sous-Sol de la Peur’ est le onzième film du regretté Wes Craven. Ce film est projeté en 1991, soit cinq ans avant ‘Scream’. À la composition, le californien Don Peake à qui l’on doit le générique de ‘K-2000’. Mais Don est surtout un guitariste qui aura longtemps œuvré dans les sixties et les seventies. On entend notamment ses cordes sur « Let’s Get It On » de Marvin Gaye, ou encore « I Want You Back » des Jackson 5. Il a collaboré avec Ray Charles durant 10 ans, mais aussi avec The Everly Brothers, John Lennon, Sonny & Cher,… C’est le label américain Terror Vision (présent depuis 2014 et né en Géorgie) qui publiera la B.O. de ‘The People Under The Stairs’ sous plusieurs éditions, dont une édition splatter rouge/bleue vendue lors du Record Store Day 2021.